Rythme la tombe des feuilles
Couleur roux panda
Car mon cœur craint le froid
Rêver de toi réchauffe
Résonnent toits et gouttières
Danse au clair de lune
Embryons de fleurs
Bientôt quitterez vos rêves
Réveil au printemps.
Je sais, je sais, j’ai dessiné un panda roux qui est un animal typiquement chinois pour illustrer un art typiquement japonais (俳句), c’est comme un troubadour catalan qui chanterait des refrains tyroliens. Aussi dis-je : vive la multiculturalité.
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Nocturne
Comme il me paraît lointain
Le temps du dernier regard
Que tu m’offrais ce matin
Comme un muet au revoir
Il y a de ça un jour
Un an voire davantage
Tu ne parlais pas d’amour
Car tu étais encor sage
Moi qui ne le suis plus tant
Et à qui tu manques trop
Je me sens un coeur d’enfant
En rêvant à un bientôt
J’attendrai
Au carmin de tes lèvres
La rosée de mon sang
A l’ardeur de ta fièvre
Nos murmures d’antan
Revoyons-nous en rêve
Pour rattraper le temps
N’accordons nulle trêve
A nos doux sentiments
Comme d’habitude je caresse la main où j’ai un souvenir de tes dents – tu l’avais recouverte d’un petit baiser, mais toujours les baisers effacent leurs traces pour graver des frissons, tout comme l’écho des plus beaux rires se perpétue à l’infini dans le creux de l’oreille. Je ne t’écris jamais que lorsque le soleil est couché, car je ne veux pas qu’il lise des mots que je réserve à une autre étoile. Quand je pose la plume je suis pâle comme la lune et je regarde le ciel, où scintillent les reflets de ce que mes sens ont imprimé de toi. Je repense au sel, au sable, aux vagues de notre première rencontre, ta peau cuivrée, tes cheveux en crinière, à l’au-revoir qui avait suivi de trop près le premier sourire. « Perle » n’est pas ton nom, mais c’est ce qu’il veut dire, et c’est près de la mer que je t’ai rencontrée. Une sirène. Tu devais repartir. Moi, trop bien élevé, j’ai voulu te laisser un souvenir de moi. Comme je n’avais rien, j’ai détaché un bout de mon cœur pour te le donner. J’aurais dû savoir qu’on ne peut pas vivre correctement sans un cœur entier. J’aurais dû prévoir que nos chemins ne se croiseraient plus avant longtemps. Alors j’écris parce qu’il faut bien faire quelque chose en t’attendant.
Au carmin de tes lèvres
La rosée de mon sang
Perle j’ai pris ta fièvre
Dans ce baiser d’enfant
Celui-ci n’a aucun rapport avec la St Valentin
Je l’ai rencontrée sur la plage
Tout juste échouée sur le rivage
Une bouteille et le message
D’un au secours venu du large
Il y avait écrit sur la page
Des mots décrivant des nuages
Une photo de son visage
Et quelques ratures dans la marge
Je me suis jeté à la nage
A la recherche du naufrage
Peut-être vrai ou bien mirage
Je l’apprendrai à ma décharge
* * *
Je l’ai sauvée, pauvre ingénue
A la dérive, le cœur à nu
L’ai blottie au creux de ma main
Pour qu’elle y noie tout son chagrin
Elle alla mieux le lendemain
Prit le premier courant marin
Et dans les vagues disparut
Me laissant seul et éperdu
* * *
Je l’ai retrouvée sur la plage
Une bouteille en échouage
Transportant encore un message
D’appel à l’aide au loin, à charge
Il y avait la même image
Les mêmes mots, les mêmes gages
Je reconnus le doux visage
Qui m’avait laissé à la marge
Mon cœur voulut ce sauvetage
Au risque d’un nouveau ratage
Mais la raison trouva plus sage
D’aller ailleurs prendre le large
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🙂 multiculturalité … on aime cela aussi sur Fulgurance, merci de le suivre ,
nous écrivons des Haïkus francophones et en sommes très heureux
j’aime bien la danse des chats … 🙂
à bientôt
bonsoir Ristrette, merci pour le petit mot, à bientôt! 🙂
Ces jolies choses me font penser à d’autres…
à bientôt !
Ah oui, Boby !! 🙂 merci pour la visite !
« Perle d’océan
Ô combien douce est ta nacre
Sculptée par les vagues »
Vraiment très beau.
Pas d’bol ! vraiment, v’là le gringalet a laissé passé un « S » en trop,
parce que je comprends pas l’anglais, certes, mais le japonais, si !
Avec mon humour à 2 balles, ok, je sors et retourne sur vé-euh.